À la fin des années 80, même si je m’apprête à opter pour le journalisme, en mettant provisoirement de côté la chanson, j’imagine un dernier récital -avec accompagnement piano- à partir du personnage fictif de Michaël Dream, en pur cliché du « loser » portant imper et galure. Je me fais filmer en super 8, avec cette panoplie, dans la Rue Watt, chère au privé Nestor Burma. Enfin, je prends des cours avec le duo Achille Tonic (les futurs Shirley et Dino). Malgré leurs conseils avisés, je n’arrive pas aller plus loin dans mon projet. Et puis le métier de journaliste me happe totalement. Beaucoup plus tard, je reprendrai un de ces textes en le rebaptisant Ulysse Navet. Et Jacques Deljéhier le mettra en musique avec originalité et humour. Son solo d’harmonica chromatique dans la chanson tirée de l’album Série blême est un vrai petit bijou. Avec, en sus, un petit clin d’œil musical à Touchez pas au grisbi. En fait c’est Jacques Deljéhier qui aura finalisé mon idée initiale. En l’orientant définitivement vers le concept « polar », sur CD audio.

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