Paroles : Michel DRÉANO

Musique : Jacques DELJÉHIER

 

LES COURAGEUX

 

Sortant des souterrains

Ils traversent les villes

A sept heures du matin

Les rues sont bien tranquilles

Ils croisent des hommes gris

Qui ont encore un toit

Ils frôlent des sans-abris

Grelottant dans le froid

 

Les courageux  les courageux

 

Ils n'osent trop parler

A ces cousins des rues

Qui ne savent où aller

Que la vie a fourbus

Eux ils ont la soupente

C'est au diable vauvert

Mais c'est mieux qu'une tente

Pour un coeur en hiver

 

Les courageux  les courageux

 

Les plus vieux sont cassés

Déplacés déclassés

Et bientôt licenciés

A cinquante ans passés

Dans le bruit des camions

Ils regardent leurs mains

Sous les constellations

Ils rêvent de lendemains

 

Les courageux  les courageux

 

Ils ramassent les journaux

Qui jonchent le pavé

Ils plient comme le roseau

Au vent des temps mauvais

Mais ils ne rompent pas

L'espoir luit dans leurs yeux

Ils ne baissent pas les bras

Ils restent courageux

 

Les courageux  les courageux

 

Retour