Paroles : Michel DRÉANO
Musique : Jacques DELJÉHIER
LETTRE Á LA PETITE SOEUR |
Je suis venu un beau matin Avec toutes mes économies Pour me fabriquer un destin Dans la capitale à Paris Là j’ai loué une kitchenette En haut d’une tour d’la Place des Fêtes Je suis le roi des coquillettes C’est vrai que j’bouffe des clopinettes Je passe en boucle le meilleur Du bêtisier des amuseurs Que j’ambitionne de dépasser Un jour ou l’autre à la télé Oui j’prépare un show bien fic’lé Que j’vais roder à la rentrée Dans une petite salle de banlieue Pour l’moment j’ai pas trouvé mieux
Je dois t’avouer ma p’tite sœur Que la solitude me pèse Tant que c’en est un crève-cœur Mais là vaut que je me taise
Dans mon immeuble j’connais personne A part le concierge berbère Bref c’est Babel et Babylone Y’a toutes les races de la terre Hier en rentrant du boulot J’ai vu une flopée de minots Danser une ronde multicolore On se s’rait cru en banlieue nord Tu sais depuis l’World Trade Center J’ai la phobie des ascenseurs Alors je reste avec ma rage A noircir des pages et des pages Mais si j’m’enferme dans ce rôle J’ai peur de ne plus être drôle Dans ce métier y faut d’l’humour Même quand on vit en haut d’une tour
Je dois t’avouer ma p’tite sœur Que la solitude me pèse Tant que c’en est un crève-cœur Mais là vaut que je me taise
Tiens faut qu’j’te parle d’un truc urgent Envoie-moi vite un peu d’argent |